Mons

De terre minière à Capitale de la culture

Autrefois cité minière (les Borins, ce sont les mineurs — borins, pas bourrins, hein), le centre de Mons est aujourd’hui l’illustration parfaite du mot « cute » : ruelles pittoresques, beffroi baroque, portiques en bois et vieilles pierres… Mais à côté de cette facette historique, la ville se caractérise aussi par sa modernité. En 2015, la cité wallonne est élue Capitale européenne de la Culture, la propulsant sous le feu des projecteurs. Elle s’inscrit alors durablement dans le 21e siècle et se réaménage (ouverture de nombreux musées et centre culturels, rénovations urbanistiques, initiatives économiques…) tout en sublimant son héritage archaïque.

La Charbon Valley 

La ville accueille aujourd’hui les sièges de certains géants américains de l’IT, comme IBM, Microsoft et Google. Des noms qui ont sans surprise créé une effervescence tech ont favorisé l’émergence d’une myriade de petites entreprises et start-ups innovantes. Il y a une dizaine d’années, Google a même investi 250 millions d’euros pour bâtir l’un de ses trois datacenters européens à Saint-Ghislain, à quelques kilomètres de Mons. Prends ça, Silicon Valley !

Un folklore au… poil

À Mons, une chose est sûre : on sait faire la fête et célébrer l’héritage de la région. Le fer de lance de ce folklore haut en couleur ? Le Doudou. Non, rien à voir avec l’animal en peluche râpé qui prend la poussière sur ton lit d’enfant (ou ton actuel queen size, chacun ses kinks après tout). Le Doudou, c’est L’Évènement annuel attendu par tous les Montois, à savoir une semaine de grande liesse populaire qui se déroule chaque année aux alentours du week-end de la Trinité (le dimanche qui suit la Pentecôte).

Cette ducasse est une fête locale basée sur des traditions ancestrales, et elle consiste en deux « jeux » : le « Jeu de Sainte-Waudru » et le « Jeu de Saint-Georges qui combat un dragon ». Pour en savoir plus, un fanatique a rédigé un beau pavé sur Wikipédia, parce que franchement, c’est un peu trop complexe à résumer ici. Le mieux, c’est encore d’y aller. Cet évènement a d’ailleurs été reconnu comme « chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel » par l’UNESCO.

À côté de ça, n’oublions pas le fameux Dour festival qui se tient pas très loin (quelques 25 km). Un festival à la réputation sulfureuse qui accueille chaque année des centaines de milliers de festivaliers avides d’une programmation musicale pointue et alternative (et de nuits blanches). DOUREUUUH !

Mons, ses immanquables :

• Admirer les belles façades anciennes qui bordent la Grand-Place, en particulier celles de l’Hôtel de Ville et des maisons voisines.
• Caresser (attention, de la main gauche) la tête du petit singe accroupi qui ressort de l’Hôtel de Ville pour espérer avoir un peu de chance (non, ce n’est pas Golum).
• Flâner dans le Jardin du Mayeur, un cloître charmant et fleuri qui te fera voyager dans le temps.
• T’asseoir à la table des restaus L’envers ou chez COCOTTE, des établissements de bon gout et décontractés pour un lunch ou un diner impecc’.
• Visiter le BAM (les Beaux-Arts de Mons). Le bâtiment immaculé et tout de vitres vêtu vaut à lui seul le détour. Son esthétique hyper moderne tranche nettement avec le caractère historique du reste de la ville, et outre ses collections permanentes, il accueille beaucoup d’expos d’art contemporain.
• Un peu en dehors de la ville, tu ne dois pas non plus passer à côté du magnifique musée du Grand-Hornu, un ancien site industriel néoclassique réaménagé en trois entités contemporaines, le Grand-Hornu, le CID (centre d’Innovation et de Design) et le MAC’s (Musée des Arts Contemporains).
• Prendre un bain de foule en tentant d’attraper l’un des poils noirs qui ornent la queue du dragon lors du Doudou, des crins porte-bonheur qu’on garde autour du poignet ou qu’on offre à celles et ceux que l’on aime.
• T’envoyer quelques verres en afterwork au Modjo, un bar tendance qui propose cocktails et mocktails, une belle sélection de vins et de bières. De quoi retrouver le tien (de mojo).